Aubure, village le plus élevé d’Alsace, est situé à 800 m d’altitude sur un replat en cuvette dominant la plaine d’Alsace, à la jonction des massifs de trois vallées : Sainte-Marie-aux-Mines au nord, Lapoutroie et Kaysersberg au sud et Ribeauvillé à l’est. Cette situation permet au village d’être protégé des vents d’ouest dominants par le massif du Brézouard et de bénéficier ainsi d’un microclimat. Aubure, mentionné pour la première fois en 1217, fait partie de la seigneurie de Riquewihr et du comté de Horbourg. En 1324, le comté est vendu au comte Ulrich de Wurtemberg, cousin des comtes de Horbourg qui n’ont plus de descendance mâle. En 1397, la seigneurie de Riquewihr est rattachée au comté de Montbéliard. De 1534 à 1536, les ducs de Wurtemberg-Montbéliard introduisent la Réforme à Aubure. La première église, protestante, est construite en 1556. Lescatholiques n’ont pas d’église et se rendent à l’église de l’abbaye Saint-Nicolas du Sylo, située à proximité du château du Bilstein,aujourd’hui en ruine.Lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648),une grande partie du village est détruite et la population protestante diminue fortement. Les welches,originaires des vallées voisines, de religion catholique et parlant un patois français, sont nombreux à venir s’installer à Aubure. Au XIXe siècle, Aubure vit de l’agriculture, de la sylviculture et du tissage à domicile produit pour les industriels de Sainte-Marie-aux-Mines. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le Romantisme attire la haute société vers les montagnes et Aubure est reconnu pour la qualité de son air. Dès les années 1880, des pensions privées, puis des sanatoriums (1) se créent. Le tourisme vert se développe alors avec succès : Aubure devient un centre de villégiature et de cure grâce à son microclimat et à sa localisation en montagne. La Seconde Guerre mondiale et la découverte du vaccin contre la tuberculose mettent fin à ces activités, les sanatoriums sont transformés en hôpitaux.Aujourd’hui encore, Aubure est un lieu de séjour et un point de départ de promenades faciles et variées,tant en été qu’en hiver, permettant d’apprécier ses richesses naturelles.Outre l’activité touristique, Aubure comprend une activité sylvicole importante grâce à sa vaste forêt communale. L’agriculture s’est mécanisée et les exploitations sont de taille beaucoup plus importante mais sont moins nombreuses. Certaines anciennes fermes, où le logis et les étables étaient sous le même toit, ont su garder l’aspect extérieur ancien malgré leur changement d’affectation.
- Type de chemin de randonnée : route goudronnée